Hommage Maurice Detriors de Michel MONNET


Maurice,

Trois jours après les funérailles de notre collègue Daniel Ardin, maire de Chatillon St Jean, tu nous réunis à ton tour dans des circonstances tristement similaires.

Tout s’embrouille, tout s’accélère en ce lundi matin, qui aurait du être un lendemain de fête et qui sera malheureusement un jour de peine et d’immense tristesse.

Maurice, tu nous a convié à une réunion extraordinaire, je veux dire exceptionnelle, celle-ci n’était pas prévue dans ton mandat de maire, Dans cette salle ou tu aimais assister aux manifestations locales, trop petite aujourd’hui pour recevoir tous tes amis. Mais surtout ou tu te faisais un devoir de recevoir chaque année les Geyssannais et Geyssannaises pour la traditionnelle présentation des vœux, même cette année à peine remis d’une intervention chirurgicale, tu as tenu à être présent.

Mr le Préfet, représentant de l’état, les grands élus, tes collègues Maires, tous tes amis de Geyssans et d’ailleurs ont répondu présents et ont tenu à te rendre un dernier hommage.

Toi l’enfant du pays, après avoir fréquenté l’école communale, tu as du comme beaucoup de jeunes de l’époque vivre une période difficile en Algérie.

Après une vie professionnelle à la SEIM, arrive le moment de la retraite. Un nouveau défi, déjà conseiller et adjoint depuis 1977, tu décides d’accepter le poste de Maire en 2001. Tu as consacré presque tout ton temps dans ta fonction, toujours disponible, même souvent le weeek-end, toujours à l’écoute pour régler des petits différents, à solutionner des problèmes. Tu n’hésitais pas à mettre la main à la pâte. Nos corvées de goudron pour soulager un peu notre budget voirie.

Mais aussi tu laisseras la marque de ton passage par de grandes réalisations, pour notre petite commune, ta première tache à été de déterminer les travaux de restauration de l’église, dont le parvis, avec la réfection d’un bassin à l’image des années 1900. La rénovation de la mairie afin de travailler dans de bonnes conditions, on notera aussi notamment l’élaboration de la carte communale qui a permis une augmentation de la population : 400 en 2000 et près de 700 actuellement, et qui a surtout permis de maintenir l’école à deux classes.
Tu as été le premier Maire de la région Romannaise à mettre en place la numérotation et la nomination des rues, là aussi tu as retroussé les manches pour la pose des panneaux.
On a aussi pu constater l’embellissement du village grâce à l’enfouissement des réseaux EDF et téléphoniques, ainsi que l’amélioration de l’éclairage public.
Une autre réalisation importante et indispensable : l’assainissement collectif du village et des lotissements. Toujours à la pointe du progrès et dans un souci d’économie, tu as fait installer des panneaux photovoltaïques sur la salle polyvalente, un revenu supplémentaire non négligeable.
Avec cela, une entrée de village agréable et sécurisée.
Et puis le dernier chantier très important, la construction d’une chaufferie à bois déchiqueté et son réseau de chaleur qui alimente actuellement 8 appartements plus la salle polyvalente, la mairie, les écoles et 3 autres appartements sont en cours d’achèvement mais que tu ne pourras malheureusement pas inaugurer.
Et tu avais encore d’autres projets, même si tu pensais « retraite »
Douze années très riches en réalisations.
Toute l’équipe municipale a été fière de travailler à tes côtés et de te seconder. Aujourd’hui nous sommes désemparés et tristes, un peu orphelins. Ta présence nous manque comme elle va manquer à tous nos collègues élus des autres communes. Toi qui représentais si bien Geyssans. Tu étais présent à toutes les cérémonies et manifestations dans nos villages voisins.
Je sais à quel point tu aimais ta commune, ton rôle de maire, sans autre prétention que de faire parfaitement ton travail d’une manière juste, sans favoritisme et sans parti pris. Et c’est ce respect que te témoignent aujourd’hui tous tes collègues élus et tous tes amis.
Il me manque les mots pour te dire tous ce que je ressens aujourd’hui et que j’aimerais exprimer. Moi qui ai passé trente années avec toi dans les affaires communales, que de souvenirs depuis les bancs de l’école à cet instant, j’ai une pensée pour tes parents qui m’accueillaient pour le repas de midi étant donné que j’habitais loin de l’école. Toi tu étais un grand, forcément, tu avais 4 ans de plus que moi. Ensuite nous avons suivi à peu près le même chemin fidèle à notre village.

Saches que nous continuerons ton œuvre. Dans notre mémoire restera à jamais gravé ta présence et ton exemple.
A Edith, ton épouse, Agnès ta fille et Claude son mari, tes petits enfants Rémi et Gaëlle et ta sœur Georgette. Toute l’équipe municipale, les employés communaux, les enseignantes prennent part à votre douleur et vous assurent de leur amitié et de leur soutien en ces moments difficiles, nous vous présentons nos sincères condoléances.

Michel MONNET